Préalablement, j’ai réalisé une membrane pour la maquette. Le tissu avait proportionnellement la même élasticité que la matière pour la structure, donc j’ai pu tester le comportement sur la structure. Suite à la maquette, j’ai réalisé qu’il fallait rajouté des barres qui rejoignent les bords en haut pour éviter que la membrane sous tension crée des lignes concaves.
Le procédé a été le découpage des patrons en carton pour verifier et réadapté les dimensions. Ensuite le découpage et collage du Giscolene pour fabriquer un seul ‘capote’ qui sera fixe avec des cordes comme un corset sur la structure.
La première étape a été d’exporter les dimensions de la membrane qui a été dessiné en 3D sur papier en 2D. C’est là ou les problèmes ont commencé. Pour la maquette, j’ai simplement pris les pages imprimé comme patron que j’ai découpé ensuite dans le tissu. Comme il est élastique, un très grand précision n’a pas été nécessaire. Cette fois-ci, il fallait transféré le plan 1:20 sur le patron en taille réel. Mais je me suis aperçu que ce que Rhino (logiciel pour le dessin en 3D) m’a exporté n’ont pas été des géométries existants. Comme les trapèzes dont sont composé les surfaces de la membrane ne sont pas plans, Rhino les a aplatie. Mais les angles et cote que j’ai mesuré ne correspondait à rien:
J’ai transféré mes plans grâce à un énorme compas (merci Didier!). Chaque fois que j’ai dessiné mes trapèzes à partir d’une base et deux diagonales et que j’ai vérifié les autres cotés par la suite, il y a eu un qui a été faux. Ceci était lié au fait que les différentes coté du trapèzes ne se trouvent pas sur le même plan. La solution aurait été de découpé les surfaces en triangle, car un triangle est toujours sur un plan contrairement au rectangle. C’est pour cela que les logiciels 3D utilisent les triangle comme plus petite unité ( merci à François GAULIER de l’Ensci pour les explications). Mais de couper et souder les triangles au lieu des trapèzes aurait doublé le travail. Donc finalement, j’ai remesuré les dimensions sur la structure au lieu de se fier des plans exporté de Rhino et j’ai calculé un compromis pour rester dans une précisions de +/-2cm, ce que la matière m’a permis sans problèmes.
Ensuite, j’ai transféré les plans sur papiers pour découper les patrons. J’ai revérifié ensuite les patrons sur la structure avant de découper le Giscolene. Le Giscolene se coupe très facilement, mais le collage est délicat. Elle se colle avec un double face spéciale et un primeur. On applique d’abord le primeur sur les deux surfaces, ainsi les surfaces sont propres et prêt à s’assembler chimiquement. Cette assemblage s’appelle ‘vulcanisation’ proche du procédé quand on répare les chambre à aire de son vélo. Une fois le double face et la surface traité sont en contact, il est impossible de le séparer. On obtient une collage très robuste mais c’est très délicat d’éviter les pli surtout dans les coins.
Pour un résultat correct il est inévitable de travailer à deux. Il y a Nicolas Tilly, artiste plasticien qui m’a beaucoup aidé, mais aussi Douz et Ivo Flammer.
J’ai passé deux semaines tous le jours à travailler sur la membrane, même le weekend. J’ai eu donc même l’aide de ma fille qui a passé du temps avec moi sur le chantier.